Les métiers de la coutellerie : la forge industrielle

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Ce tableau, daté de 1911, est l'oeuvre de Albert Bauré. Il représente les forges Delaire  qui furent une des premières entreprises thiernoises à industrialiser la forge des couteaux à l'aide de marteaux pilons à  planche (Musée de la coutellerie - Thiers).

 

On remarque au centre du tableau, au fond de la scène, un jeune garçon, de dos,  "servant" l'estampeur situé à sa droite.
Les servants ont heureusement disparu et sont remplacés par des dispositifs de chargement automatique.

 

  Découpage ou marquage des lames au balancier. La puissance de frappe
  est donnée par le bras de levier de la traverse située en travers de la tige à vis du balancier. Cette traverse était souvent munie de grosses masses métalliques qui, une fois lancées par l'opérateur, conféraient une importante énergie cinétique.

 Etireur au "martinet", peut-être en train d'étirer des soies de couteau de table ou professionnel.
La soie est la tige longue, étroite et en forme de pointe, solidaire de la base de la lame  et qui permet d'assujettir la lame dans le manche par collage au ciment ou par rivetage au cul du couteau (soie traversante).
La cadence de frappe du martinet est très rapide (plusieurs centaines de coups par minute).  Elle est donnée par un système de bielle monté sur un disque en rotation mû par une courroie plate et qui transforme le mouvement de rotation en mouvement de translation. Le rebond est souvent accéléré par un berceau d'empilement de ressorts, type ressorts de suspensions de voitures.
Gare aux tympans !
 

 

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